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WAR HORSE DE MICHAEL MORPURGO (1982)
« Séparés par la guerre. Éprouvés par les batailles. Liés par une grande amitié. »
Michael Morpurgo naît en 1943 à St Albans, en Angleterre. Après une école militaire, il se consacre à une carrière d’écrivain qu’il lance grâce à la publication, en 1982, de son premier roman : War Horse.
2 War Horse: Texte
Ce livre relate de l’amitié entre un jeune homme, Albert Narracott, et un cheval que son père a acquis lors d’une vente aux enchères, Joey. Alors qu’ils vivent paisiblement dans le Devon, les deux amis sont séparés par la Première Guerre Mondiale. Joey est en effet enrôlé et devient cheval de guerre. Albert va alors s’engager à son tour dans l’armée, dans l’espoir de retrouver son compagnon.
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Ce récit nous fait découvrir la Première Guerre Mondiale dans son intégralité, que ce soit du côté allié ou allemand, de la première ligne à l’école de guerre en passant par l’hôpital, à travers les yeux de Joey. Car oui, le narrateur de ce roman n’est autre que le jeune cheval. Ce point de vue peu fréquent (un cheval narre une histoire au passé comme ses mémoires) permet de renforcer l’authenticité de l’histoire. Michael Morpurgo s’est en effet inspirés de faits historiques, de récits qu’il avait entendus, racontés par de vieux soldats, à qui il dédicace d’ailleurs son livre : « Nombreux sont ceux qui m’ont aidé à écrire cet ouvrage. Je tiens à remercier tout particulièrement […] Albert Weeks, feu Wilfred Ellis et feu capitaine Budgett, tous trois octogénaires de mon village d’Iddesleigh. ». Dans le prologue (que vous pouvez lire à la fin de cet article), l’auteur se présente seulement comme celui qui aurait couché sur papier une histoire réelle, qu’il n’a pas inventée.
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Ce roman a été adapté au cinéma en 2011 par Steven Spielberg (Jaws, E.T., Indiana Jones, …) qui a découvert le roman par la pièce de théâtre qui en a été tirée. Le film retranscrit fidèlement le roman tout en y ajoutant des péripéties qui ne dénaturent en rien le texte original (comme l’épisode des deux jeunes frères allemands qui s’enfuient avec Joey), mais bien au contraire l’embellisse et le rende plus puissant. Un grand film salué par la critique avec notamment 6 nominations lors de la 84éme cérémonies des Oscars (dont meilleur film).
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« Dans l’ancienne école qui sert aujourd’hui de mairie du village, sous l’horloge arrêtée depuis toujours à dis heures une, est accrochée une magnifique petite peinture empoussiérée. Il y a là un cheval, un magnifique bai roux. Une étoile blanche singulière est visible sur son front, un vrai blason ; et il a quatre balzanes exactement assorties. L’air pensif, il regarde par le tableau, les oreilles pointées en avant, la tête tournée, comme s’il venait de remarquer que nous sommes plantés là.
Pour bien des gens qui lui accordent un coup d’œil négligent, lorsque, par exemple, la mairie est ouverte pour une séance du conseil municipal, pour le banquet de la moisson, ou quelque petite réunion en soirée, ce n’est là que la vieille peinture à l’huile d’un cheval inconnu, œuvre d’un peintre habile, mais anonyme. Pour ceux-là, c’est un tableau si familier qu’il n’arrête guère l’attention. Mais d’autres, qui y regardent de plus près, peuvent lire sur la partie inférieure du cadre de bronze, calligraphié à l’encre noire qui pâlit, ceci :
JOEY
PEINT PAR LE CAPITAINE JAMES NICHOLLS,
AUTOMNE 1914
Certains au village, bien peu nombreux aujourd’hui, et plus rares au fil des ans, se souviennent de Joey en son vivant. J’écris son histoire, en sorte qu’il ne soit pas oublié. Ni lui, ni ceux qui l’ont connu, ni cette guerre où ils ont vécu et où ils sont morts. »
(Prologue de War Horse, Michael Morpurgo, 1982)
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